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LA RÉPARTITION DES RESSOURCES D’UNE NATION

Tout pays utilise des ressources domestiques et en premier lieu celles qu’il possède chez lui (matières premières, main-d’oeuvre, équipements) pour produire des biens et des services. Cependant, il doit aussi importer des marchandises et des matières premières qu’il ne possède pas pour produire. Les importations ont une double utilité.

En premier lieu, les matières premières importées entrent dans un processus de transformation et servent à fabriquer des marchandises. Par exemple, une usine de chocolat va acheter du cacao dans un pays étranger, le transformer avec des équipements pour en faire des produits à base de chocolat. Une partie de la production nationale de marchandises peut être exportée. Dans cet exemple, elle sert aussi bien à la consommation domestique qu’à la demande étrangère.

Le second aspect est relatif aux biens finis importés qui sont « consommés » directement, c’est à dire achetés dans des magasins sans subir de transformation de type industriel. C’est le cas de nombreux biens de consommation comme les vêtements, les chaussures, les motos, les voitures, les montres, etc. S’agissant des importations de produits finis, ils viennent souvent concurrencer ceux qui sont produits localement. Par exemple, des voitures étrangères vont concurrencer les voitures produites localement. C’est le goût et le choix des consommateurs qui définissent le niveau, en volume et en valeur, des importations des produits finis.

Enfin, il y a des biens d’équipement qui sont souvent importés par des entreprises domestiques car le matériel n’existe pas chez eux.

Avec ces deux paramètres (production et importations), nous pouvons visualiser la répartition de la production nationale. Elle définit la relation de l’équilibre équilibre économique.

En effet, la production domestique et les importations constituent les ressources d’une nation. À quoi sont-elles destinées ? À trois choses : à consommer, à investir et à exporter. Ce sont les trois aspects qui définissent l’équilibre économique.

On arrive donc à l’égalité suivante : production + importations = consommation + investissements + exportations

C’est le sens de cette relation que l’on appelle également l’équilibre « emplois-ressources ». À gauche, ce sont les ressources et à droite figure l’utilisation de celles-ci, c’est à dire leur affectation. C’est logique, car la production va être soit consommée, soit investie, soit exportée. Autrement dit, la production non consommée et non exportée est investie par les entreprises à travers l’achat d’équipement pour élargir leurs capacités et s’agrandir.

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LES ENTREPRISES FRANÇAISES MANQUENT DE TRÉSORERIE : LA QUESTION DE LA FISCALITÉ

Année après année, les choses ne changent pas et les entreprises françaises manquent cruellement de trésorerie. On peut examiner en détail les chiffres communiqués par l’INSEE pour chacune des régions françaises et on aura toujours le même résultat. En moyenne, le taux de marge des sociétés françaises reste scotché autour de 25 à 26%.

Pourquoi le taux de marge moyen est-il un indicateur fondamental et quelles leçons et conclusions peut-on tirer de sa lecture ? Le taux de marge est le rapport entre l’excédent brut d’une entreprise et sa valeur ajoutée. La valeur ajoutée est la différence entre le chiffre d’affaires et ses achats que l’on appelle les consommations intermédiaires. Il peut s’agir de matières premières ou de marchandises. Tout dépend de la nature et de l’activité de cette entreprise.

Une fois que l’on obtient la valeur ajoutée, les sociétés françaises, petites ou grandes, comme les entreprises individuelles sont soumises à des prélèvements sociaux (cotisations) et fiscaux très élevés. Ils « mangent » ainsi la valeur ajoutée, c’est-à-dire la richesse produite. C’est une spécificité française. Les pays européens les plus performants ont des niveaux de prélèvements beaucoup plus faibles et dégagent des taux de marge de 40% en moyenne ou plus. Leur trésorerie est abondante. Concrètement, si une entreprise française dégage 200 000 euros de bénéfice après impôt, son homologue allemande ayant un chiffre d’affaires équivalent et effectuant la même activité, aura un bénéfice compris entre 450 000 euros et 500 000 euros.

Les conséquences sont nombreuses car avec une trésorerie abondante, les firmes allemandes peuvent grandir et employer plus de monde, se moderniser régulièrement et exporter. En outre, elles ne sont pas soumises aux banques et obtiennent aisément des crédits. Le tissu économique français comporte des centaines de milliers d’entreprises avec des effectifs compris entre un ou 9 salariés seulement.

Une stratégie économique gagnante serait d’engager une réforme fiscale de grande ampleur visant un taux de marge moyen de plus de 40%. Cela provoquerait la prospérité ceux qui investissent et qui travaillent. On entrerait de nouveau, après plusieurs décennies, dans un cercle économique vertueux. Et des centaines de milliers d’emplois pourraient être créés.