Le thème de la dette publique revient sans cesse dans l’actualité. Essayons de clarifier les idées pour en comprendre l’importance. La dette publique est la somme de la dette de l’État, des administrations de sécurité sociale et des collectivités territoriales.
En France, un peu plus de 80% de la dette publique est le fait de l’État qui emprunte de l’argent sur les marchés de capitaux à travers l’émission de bons du Trésor. Nous allons nous focaliser dans cette note, sur la dette de l’État uniquement et sur sa nature.
Lorsque les emprunts publics financent la mise en œuvre d’infrastructures nouvelles et des investissements dans des secteurs d’avenir, il y a deux effets positifs. Le premier est la dynamisation de la croissance et l’augmentation de la richesse au sein des nations. Le remboursement du capital et des intérêts de la dette se fait alors aisément, car les recettes fiscales supplémentaires favorisent l’équilibre budgétaire, voire débouchent sur des excédents. Le second effet positif se traduit par une création massive d’emplois directs et indirects. On parle alors de « bonne dette de l’État ».
Une croissance économique soutenue dans le temps permet d’ailleurs le désendettement de la sphère publique.
À contrario, lorsque les emprunts financent le fonctionnement d’un pays, c’est de la « mauvaise dette ». On compense l’effondrement de la production industrielle, agricole et des exportations en empruntant, afin de conserver le niveau de vie des habitants. Si aucun redressement ne s’opère, si des réformes structurelles ne sont pas entreprises, les pays peuvent continuer à emprunter de l’argent. Mais on entre alors dans une spirale dangereuse, car le stock de la dette s’accumule et, à terme, il y a des risques qui pèsent sur leur capacité de remboursement. Les États qui sont dans ce cas, courent à leur perte.