La Réunion continue, au fil du temps, à enregistrer des déficits commerciaux considérables. Rappelons le déficit commercial est la différence entre les exportations et les importations de marchandises uniquement, ce qui exclut les échanges de services. En 2022, les importations de la Réunion sont de 7,362 milliards d’euros tandis que ses exportations se sont élevées à 431,525 millions d’euros seulement. Le déficit commercial de la Réunion est donc de -6,93 milliards d’euros. Cela signifie qu’une partie importante des revenus des Réunionnais est consacrée à la consommation de produits importés et non à la celle de produits locaux. L’offre de production de l’économie réunionnaise n’est pas encore assez étoffée pour réduire le volume et la valeur des importations. Les biens de consommation non durables, dont font partie les importations de produits alimentaires, sont considérables et représentent 2,216 milliards d’euros, soit 30% du total. Les biens d’équipement s’élèvent à 1,934 milliards d’euros, soit 26% du total. Ce sont des marchandises qu’il est impossible de produire à la Réunion. En font partie, le matériel de transport (voitures, motos, camions, etc.), les ordinateurs, les équipements pour les petites ou moyennes industries.
Du côté des exportations, il y a un changement significatif car les exportations de poissons se chiffrent à 130,693 millions d’euros et dépassent assez largement celles de sucre qui sont de 65,564 millions d’euros, tandis que celles de de rhum s’élèvent à 22,609 millions d’euros. Les exportations ne sont pas assez diversifiées même si la production locale de biens alimentaires est significative et permet une certaine autonomie alimentaire dans plusieurs filières. Mais elle ne fait pas l’objet d’exportations.